Faut-il affronter la réalité de la démence ou choisir de partir sereinement ?
Bonjour à tous, je me demandais... Est-ce qu'on a le droit de choisir sa fin, quand la maladie comme Alzheimer commence à nous voler notre esprit ? Je veux dire, est-ce qu'il ne serait pas plus digne de dire stop avant de devenir un fardeau pour ses proches et de ne plus se reconnaitre soi-même ? C'est une question qui me trotte dans la tête depuis un moment, et j'aimerais avoir vos avis.
Commentaires (16)
-
Dire stop... C'est une sacrée question. Perso, je pense qu'il n'y a pas de réponse universelle, ça dépend tellement de chacun, de son vécu, de ses valeurs. C'est un truc vraiment intime. Mais la dignité, c'est un droit, ça, c'est sûr.
-
La dignité, oui, c'est fondamental. Et le "fardeau" dont parle BlitzKrieg19, c'est aussi une notion très personnelle. Ce qui est perçu comme tel par l'un ne le sera pas forcément par l'autre. Il y a des familles qui considèrent que prendre soin d'un proche malade, même atteint de démence, est un devoir, un honneur même. D'autres, pour diverses raisons, ne le peuvent simplement pas. La question du choix est extrême complexe.
-
Je pense qu'anticiper au maximum est une piste. Rédiger des directives anticipées claires, en accord avec ses proches, ça peut aider. 📝 Comme ça, on garde une forme de contrôle, même si la maladie progresse. Il existe des modèles types, mais le mieux est de se faire accompagner par un professionnel pour que ce soit vraiment personnalisé. 🧑⚕️
-
C'est vrai que les directives anticipées, c'est une solution à envisager sérieusement. Ça permet au moins de poser les choses clairement. En parlant de ça, je suis tombé sur une conférence intéressante sur le sujet, ça peut donner des billes pour la réflexion
Les invisibles du Droit de la fin de vie[/video] -
Merci beaucoup pour le partage de cette conférence, Zenith, ça semble effectivement très pertinent pour éclairer le débat.
-
C'est clair que la conf peut apporter un nouvel angle de vue. Mixélixir, tu as raison. En tant que technicien en imagerie médicale, je vois les choses d'un point de vue... disons, plus concret. On observe les dégâts de ces maladies sur le cerveau, et c'est parfois assez parlant. On parle souvent de la dignité de la personne atteinte, mais il faut aussi penser à la dignité de ceux qui l'accompagnent. C'est un combat de tous les instants, et il faut être honnête : toutes les familles ne sont pas équipées pour faire face, que ce soit émotionnellement ou financièrement. Je suis d'accord avec l'idée d'anticiper. Les directives anticipées, c'est un peu comme préparer le terrain avant la tempête. Au moins, on a une idée de ce que la personne aurait souhaité. L'accompagnement, comme le souligne la data, est primordial. Que ce soit en maison de retraite spécialisée ou à domicile, il faut pouvoir offrir un environnement sûr et stimulant. Et je pense que la "communicationadaptée", c'est la clé. Apprendre à communiquer avec une personne atteinte de démence, c'est un défi, mais c'est possible. Il faut beaucoup de patience et d'empathie. Perso, je connais des techniques de communication non verbale qui peuvent aider, tirées du Tai-chi et du Yoga Nidra. Rester calme et réceptif est essentiel, surtout face à quelqu'un qui perd ses mots. Bien sûr il n'y a pas de solution miracle contre la démence. Mais je suis persuadé qu'on peut améliorer significativement la qualité de vie des patients et de leurs proches avec une approche personnalisée et un accompagnement adapté.
-
Je comprends ton point de vue, ZenithTech96, et c'est vrai que ton expérience en imagerie médicale t'offre une perspective particulière sur les ravages de ces maladies. Voir les choses de façon aussi concrète doit forcément influencer ta vision. Mais je pense qu'il faut faire attention à ne pas généraliser. Chaque situation est unique, chaque famille a sa propre histoire et ses propres ressources. Si certaines familles ne sont effectivement pas "équipées", comme tu dis, d'autres trouvent une force insoupçonnée dans l'épreuve. Et parfois, même si c'est difficile, elles ne veulent pour rien au monde confier leur proche à une institution. C'est un choix qui se respecte, même s'il demande beaucoup de sacrifices.
-
Alisher, tu as raison de souligner que chaque famille est différente et que certaines trouvent une force incroyable. Mais il ne faut pas non plus idéaliser le "sacrifice". Je vois trop de proches aidants s'épuiser, physiquement et moralement, jusqu'à en tomber malades eux-mêmes. Alors oui, il y a des familles qui gèrent, chapeau à elles. Mais il y a aussi celles qui s'accrochent à une idée de "devoir" qui les détruit à petit feu. Et dans ces cas-là, est-ce que c'est vraiment la meilleure solution pour le malade non plus ? C'est une question difficile, évidemment.
-
Tellement vrai... 👍 Les aidants ont besoin d'aide. 🫶
-
C'est tout à fait ça.
-
Pour CharpentierDeMort26 et Sœur Emmanuelle63, vous avez raison, les aidants sont super importants et ont besoin de soutien. Souvent, les CLIC (Centres Locaux d'Information et de Coordination) peuvent apporter pas mal d'infos sur les aides disponibles, que ce soit financières, pour l'accompagnement à domicile, ou même des solutions de répit pour que les aidants puissent souffler un peu. Faut pas hésiter à les contacter, ils sont là pour ça.
-
RailRider77 a raison sur le fond, les CLIC peuvent aider, mais faut pas non plus croire que c'est la panacée. Concrètement, sur le terrain, les délais pour obtenir de l'aide sont souvent hyper longs et les solutions proposées pas toujours adaptées. C'est bien d'en parler, mais faut rester lucide sur les limites du système.
-
Je suis d'accord avec BlitzKrieg19 sur la nécessité d'être réaliste quant aux CLIC. C'est un peu comme les solutions miracles qu'on nous vend parfois en médecine alternative... des fois ça aide, des fois non. Mais bon, au moins, ça ne fait pas de mal d'essayer. Pour revenir à la question de base, l'anticipation reste la clé, en effet.
-
Bon, alors, je voulais vous donner un petit retour. J'ai pris le temps de me renseigner sur les directives anticipées, comme certains l'ont suggéré. J'ai même contacté un CLIC, comme RailRider77 l'a conseillé, même si BlitzKrieg19 avait raison, c'est pas la panacée.En fait, l'idée des directives, ça me semble pas mal pour au moins poser les bases de ce que je souhaite. Ça permet d'avoir une discussion ouverte avec mes proches, d'anticiper un peu le truc au lieu d'attendre que ça arrive et qu'on soit tous pris de court. Merci pour vos conseils, ça m'a permis d'avancer un peu dans ma réflexion. C'est pas facile comme sujet, mais au moins, je me sens un peu plus... préparé, on va dire.
-
Content que tu aies pu avancer un peu, BlitzKrieg19. C'est jamais facile de se pencher sur ces questions, mais comme tu dis, mieux vaut être un minimum préparé. Et puis, même si les CLIC ne sont pas la solution miracle, comme tu l'as constaté, ça reste une porte d'entrée vers des infos et des aides potentielles. Faut juste être conscient des limites, comme souligné. C'est un peu comme tout, en fait. En tant que technicien en imagerie, je vois aussi l'importance de la recherche sur ces maladies. On a fait des progrès considérables ces dernières années, mais on est encore loin d'avoir tout compris. Chaque avancée, même minime, est une victoire. C'est pour ça que je suis à fond pour le soutien à la recherche, que ce soit financièrement ou en participant à des études cliniques, quand c'est possible. Parce que, soyons clairs, c'est la recherche qui finira par nous donner les armes pour lutter efficacement contre ces maladies. Et ça, c'est un espoir concret, pas une simple illusion. Je pense que ça fait partie d'une réflexion globale, et je suis d'accord pour dire que l'anticipation reste une clé.
-
Absolument ZenithTech96, chaque petit pas dans la recherche est une victoire. Et c'est vrai qu'on a tendance à se focaliser sur l'aspect individuel et familial de la maladie, mais soutenir la recherche, c'est agir pour le collectif, pour les générations futures. Dans mon métier, je suis souvent confrontée à la détresse des familles, et je me dis que si on pouvait investir autant dans la prévention que dans le curatif, on gagnerait sur tous les tableaux. Encourager les modes de vie sains, lutter contre l'isolement social, ça pourrait retarder l'apparition de ces maladies, non ?
BlitzKrieg19
le 23 Mars 2025